Sommaire
– Réflexions par temps de grippe permanente
– Halte aux grands barrages
– Art Workers Coalition. 1969, la révolte des artistes new-yorkais-es
– Comment je suis devenu anarchiste (Ken Knabb)
– Pas d’aéroport pour Notre-Dame
– Les anars au Brésil : tour d’horizon à São Paulo
– Autour d’un tabou : l’infanticide 42-45
– Radio Zinzine : une radio libre, pourvu que ça dure !
– Livres, Musique, Arts vivants, Cinéma
Dossier « Travail, quel sens ? »
Depuis des années, le travail est l’objet d’attaques venues de tous les horizons. D’un côté le capitalisme réduit le sens du travail au fait de gagner plus ou moins d’argent, il se livre à une exploitation organisée des capacités des travailleurs conduisant à leur dépérissement physique et intellectuelle, il déstructure leurs communautés en les dépossédant de leurs savoir-faire, de leur identité, et en les empêchant de s’approprier leur outil de travail en générant des mutations technologiques incessantes. D’autre part, on a assisté dans les vingt dernières années à l’émergence polymorphe de critiques du travail venues de la gauche et des milieux anticapitalistes, soit pour contester sa centralité, réhabilitant ainsi le vieux fantasme de la libération du travail par le progrès technique, soit pour déconstruire le travail en tant que catégorie idéologique intrinsèquement liée au mode de production capitaliste, soit enfin pour le déconsidérer en soi comme activité pénible, ennuyeuse ou douloureuse.
Pourtant il faut bien le constater : jamais le travail n’a été aussi central dans nos vies, dans nos discussions, dans la manière même que nous avons de nous rapporter aux autres ou d’envisager notre existence au quotidien. Et l’absence de sens dont le travail semble frappé aujourd’hui rend notre vie d’autant plus absurde. Mais cette absurdité n’est pas une fatalité : elle peut être combattue, à condition de comprendre comment une société fondée sur le capitalisme et l’industrie enlève systématiquement toute signification à l’activité de produire, de fabriquer, et comment l’invention d’autres modes de production, d’une autre organisation du travail, peut permettre l’auto-réalisation des individus aussi bien que l’épanouissement de collectivités libres. Il n’est d’ailleurs pas d’activité qui puisse rester en dehors de ce double mouvement de remise en question et de transformation pratique : aussi bien le travail en supermarché que l’artisanat, les professions dites libérales que le travail domestique.
– Travailler, quel sens ?
– Le capitalisme tue le travail
– Manuels/intellectuels, pour un front commun
– Y’a du ménage à faire ! Revalorisation des tâches ménagères et domestiques
– Du travail au métier : le compagnonnage
– Travailler sans les autres
– Sortir du cadre
– Retrouver le sens du travail. L’histoire en quête des activités disparues
– De l’autocratie à l’autogestion
– De la médecine technologique à l’ostéopathie
– Formes vives
– Travailler l’anachronisme
→ Le dossier de ce numéro a été publié aux Éditions l’Échappée dans l’ouvrage « Construire l’autonomie » (encore disponible en librairie)
→ Télécharger Offensive n°25 (format pdf) : offensive n°25
[Numérisation réalisée grâce au CRAS de Toulouse]