Offensive Libertaire et Sociale est née au cours de l’année 2003 d’une volonté de participer à la construction d’une réelle offensive qui mette un terme au capitalisme, au patriarcat et qui contribue à l’élaboration d’autres futurs sans rapports de domination ni d’exploitation. Nous militons pour une société fondée sur la solidarité, l’égalité sociale et la liberté. Plusieurs principes fondent l’OLS :
- Indépendance • Agir de manière libérée de toute logique institutionnelle liée à l’État ou au capital.
- Fédéralisme • Les groupes et les individu-e-s qui composent l’OLS sont autonomes ; ils s’associent librement tout en respectant les fondements et les valeurs de l’OLS.
- Assembléisme • Pratiquer ou encourager des modes d’organisation horizontaux et des processus décisionnels appuyés sur la démocratie directe.
- Anti-autoritarisme • Combattre toutes les formes de domination qu’elles soient sociales, de genre, de « race »… Nous refusons tout autant les logiques de conquêtes de pouvoir que la mise en place de contre-pouvoirs institutionnels pour lutter contre les pratiques hiérarchiques.
- Rupture • À travers nos interventions politiques et nos pratiques, nous cherchons à poser la question de la fin de la société actuelle. Nous voulons favoriser l’existence de rapports sociaux alternatifs et aider au développement d’espaces et de temps émancipés et subversifs. Nous participons donc à l’émergence d’utopies créatrices.
- Appui mutuel • Favoriser la recherche et l’apport de solidarité entre les projets de subversion, selon les principes de la liberté d’association et d’expérimentation, pour agir dans le respect des partenaires… Nous souhaitons œuvrer pour un monde où le bien-être et le bonheur seraient parmi les premières préoccupations.
L’OLS se situe comme un élément dans la constellation libertaire, apportant sa contribution au mouvement révolutionnaire. L’organisation n’est pas une fin en soi et ne doit pas primer sur les luttes et sur la réflexion.
Nous refusons de nous impliquer en fonction de nos seuls intérêts organisationnels, de « passer » d’une lutte à l’autre au gré des modes. Même si nous apparaissons de temps à autre en tant que « OLS » – au travers d’Offensive le journal que nous publions et lors de certains événements politiques – pour confronter, défendre ou faire partager nos valeurs, nos idées, nos pratiques, nous refusons les logiques de représentation. Dans une société fondée sur les apparences, le mouvement révolutionnaire ne doit pas succomber aux sirènes du spectacle.
Nous luttons plus particulièrement contre tout ce qui fait de nous des êtres aliénés et/ou oppresseurs : exploitation sociale, précarité économique, patriarcat, hétérosexisme, tyrannie technologique, racisme, massification. Face aux logiques d’enfermement et d’abêtissement, nous proposons d’autres formes émancipatrices d’associations où les aller-retour entre engagement, théorie et pratique sont permanents et où nous pourrons construire des liens stables, non aliénants, d’estime et de coopération.
Nous voulons construire une société réellement démocratique, si l’on définit la démocratie comme une forme d’organisation du pouvoir permettant de connaître et de maîtriser nos conditions d’existence. Il importe de réfléchir à de nouvelles organisations sociales qui permettent le partage des débats et des prises de décisions. Cela revient à briser l’autonomie du pouvoir. Il ne doit plus être en-dehors de la société, mais en son sein : il doit être socialisé.
Si la filiation de l’OLS s’inscrit dans la longue histoire de l’anarchisme, nous nous référons aussi à d’autres associations et mouvements. Nous essayons à notre échelle de contribuer au renouvellement de la critique libertaire, de participer à la création et à la diffusion d’alternatives anti-autoritaires et libératrices.